Certains confondent concerts de jazz et rassemblements para-militaires : gros bras omniprésents, fouilles à l’entrée, photos forcément interdites, coulisses mieux gardées que Fort Knox. Paranoïa ? Non. Business. Spectateur = cochon de payant. Journaliste = emmerdeur. Ainsi, lorsque l’on veut rencontrer Pat Metheny à Grenoble lors de son passage au Summum, on se fait d’abord proprement jeter (« Le guitariste n’accorde plus d’entretien à la presse »), avant de croiser le musicien dans la salle, discutant avec son public après le concert, et acceptant fort gentiment le dialogue. Principale victime de ces organisateurs à la grosse tête, Pat Metheny lui même. Car lorsque l’on interdit à certains « journalistes » de faire leur boulot, ils inventent. Par exemple, ces quelques lignes parues dans le quotidien local, Le Dauphiné Libéré, pour annoncer la soirée : « Imaginez Lavilliers, quelques muscles en moins, mais du talent en plus, (…) et vous aurez une idée, très pâle, de ce dont Pat Metheny est capable. » Sans commentaire…
Pascal Kober
Oui, c’est très triste. 100% du même avis. C’est même maintenant, encore plus dramatique depuis ce début de 2020.